mercredi 18 septembre 2013

* Mélodrame(s)


@Mirco Magliocca


Le pitch – une parodie des mélodrames – et le casting – Romane Bohringer, Thierry Gimenez, Mathieu Rozé, Warren Zavatta et Bruno Salomone – m’attiraient. Malheureusement, la pièce de Gabor Rassov, mise en scène par Pierre Pradinas, n’est pas aussi déjantée qu’elle voudrait l’être.

J’avais vu l’année dernière, dans ce même théâtre de la Pépinière, Embrassons-nous Folleville ! une pièce de Labiche mise en scène par Pierre Pradinas avec à peu près la même troupe. Et j’avais été séduite par la fraicheur de l’adaptation et le talent des comédiens. Cette fois-ci, le charme n’a pas opéré. Ce Mélodrame(s) qui pastiche le genre à travers trois histoires courtes construites sur une intrigue universelle (un homme aime une femme mais cet amour est impossible) ne m’a pas beaucoup fait rire.

Si Romane Bohringer, Thierry Gimenez et Mathieu Rozé sont absolument parfaits, Warren Zavata, lui, est très en dessous de ce que l’on pourrait attendre. Et c’est d’autant plus dommage qu’il tient un rôle clé, celui de maître de cérémonie, introduisant les trois courtes pièces qui composent ce fictif festival international du mélodrame. Alors qu’il devrait nous transporter dans un univers loufoque, déjanté, totalement absurde, il réussit à peine, par ses interventions finalement trop timides, à nous arracher quelques sourires.

Si deux des trois saynètes sont plutôt bien vues et cyniques à souhait (Grand Prix qui se déroule à Acapulco sur un circuit de Formule 1 et La Rédemption d’oncle Bill dans la villa hollywoodienne d’un producteur milliardaire), celle se déroulant à Shanghaï (Jusqu’à la mort) manque cruellement de finesse. On se croirait presque au café-théâtre…

Vraiment dommage, car le concept est plutôt amusant et les bonnes idées ne manquent pas. Mais la pièce doit aller plus loin dans l’absurde et Warren Zavatta doit nous entrainer avec plus de folie et d’enthousiasme dans le délire de la troupe.

Mélodrame(s) (1h30) de Gabor Rassov, mise en scène de Pierre Pradinas au Théâtre de la Pépinière. Jusqu’au 30 novembre. www.theatrelapepiniere.com

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